La gale, une maladie en pleine recrudescence

La gale est une maladie de la peau très contagieuse que l’on croyait disparue en France. Pourtant, elle fait un retour en force depuis quelques années.

Elle est considérée comme étant une maladie honteuse et repoussante, ce qui n’est pas le cas. En effet, cette maladie n’est pas associée à un manque d’hygiène ni de saleté. Elle peut toucher tout le monde quel que soit sa catégorie socio-professionnelle.
D’ailleurs, en France, on estime 150 000 à 200 000 cas par an. Tous les âges peuvent être atteints par cette maladie dont 30% sont des enfants. Pourtant, la transmission se fait uniquement par contacts rapprochés et fréquents. Par exemple si l’on partage le lit d’une personne contaminée ou l’on échange de vêtements ou encore l’on se met en contact directement de fréquemment comme le cas des enfants à l’école.

Comment se manifeste la maladie ?

Le responsable de la contagion est un sarcopte femelle, un parasite de la famille des acariens, qui va creuser des tunnels sous la peau pour y pondre ses œufs. Ce qui peut causer des infections cutanées. Néanmoins, à différence des poux et des puces, ce petit acarien ne se nourrit pas de sang.

L’infection causée par le sarcopte se manifeste par des démangeaisons intenses qui apparaissent au bout de dix jours à 4 semaines, surtout le soir, pendant la nuit ou après un bain chaud. Un traitement rapide est donc nécessaire puisque cette maladie ne guérit pas de manière spontanée.

Le parasite reste invisible à l’œil nu. Toutefois, on peut observer les sillons et les vésicules qu’il entraîne sur la partie du corps où ça démange le plus. En cas de doute, il est recommandé de voir un médecin pour éviter de passer à côté de la maladie en pensant par exemple que c’est une simple allergie ou un eczéma.

 Où se localisent les démangeaisons

En général, la contagion par le sarcopte est localisée au début entre les doigts, puis monte vers les poignets et les coudes, ensuite l’aine et les aisselles. Il est également possible de localiser des lésions autour du nombril et des organes génitaux. Dans sa forme classique, la maladie n’atteint jamais le dos et le visage, mais elle peut se répandre sur le cuir chevelu.

Pour beaucoup, la gale demeure honteuse. Par conséquent, de nombreuses personnes hésitent à consulter les médecins. Ce qui retarde le diagnostic et le traitement. Pourtant, cette maladie reste très répandue et peut toucher toute personne, quelle que soit ma classe sociale, même celle qui adopte une hygiène parfaite.

Les différents types de gale

Il existe deux types de gale. La forme classique est commune et se transmet par contacts prolongés et fréquents entre les personnes qui habitent sous le même toit (familles nombreuses, couple ou partenaires sexuels, pensionnaires dans une maison de retraite, enfants dans une garderie ou école…).

Dans l’autre forme, les parasites sont plus nombreux, voire des centaines. Ainsi, l’infection peut s’étendre sur l’ensemble du corps. Dans cette forme, elle atteint en particulier les personnes dont le système immunitaire est affaibli.

Quand consulter ?

Toutes les démangeaisons ne sont pas symptômes de la gale. Beaucoup de personnes confondent cette maladie avec l’eczéma. Il ne faut donc pas paniquer dès que votre peau vous gratte.

Si vous sentez une envie irrésistible de vous gratter le soir et la nuit. Et vous observez des infections entre les doigts, les poignets, les coudes et le nombril, mais aussi votre conjoint ou les autres habitants de la maison sont atteints. Consultez immédiatement un médecin, vous êtes peut-être touché par la gale.

Une fois que le médecin aura posé son diagnostic, la gale guérit parfaitement grâce à un traitement adapté : prise de médicament par voie orale ou lotion à appliquer sur les zones du corps affectées. Les envies de se gratter peuvent persister pendant 2 semaines après le traitement.

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *