De la difficulté d’être mère en tant qu’expatriée.

Vous êtes expatriée et maman ? Vous rêviez de liberté ? De nouveaux horizons ? De multiplier les rencontres ? De fuir les problèmes liés à votre environnement et de vous épanouir dans une autre culture ? Finalement, vous vous sentez seule ? Prisonnière de vos obligations de mère dans un cadre que vous ne connaissez pas ? Frustrée par tous les changements et l’adaptation familiale que vous devez gérer (école, maison, etc) ? Cet article est écrit pour vous.

L’expatriation est souvent synonyme de désillusion, surtout pour les mamans.

Les femmes d´expatriés doivent souvent renoncer à leurs ambitions professionnelles pour suivre leurs conjoints. Ceux-ci, à l’inverse, sont absorbés par leur travail et ne ressentent pas le choc avec la même intensité. Les femmes d’expatriés se sentent alors très seules et se renferment sur elles-mêmes.

L’expatriation s’associe à une période de stress inévitable due à la perte de repères. Or, être maman c’est déjà une expérience périlleuse qui entraîne de nombreuses remises en question. Les mamans expatriées s’épuisent donc à devoir développer leur capacité d’adaptation dans un nouveau contexte social, culturel et professionnel alors qu’elles ont déjà à s’ajuster quotidiennement aux besoins de leur(s) enfant(s) et de leur conjoint.

Quelles sont les difficultés rencontrées ?

Chaque individu réagit à ces événements de vie de manière différente, en fonction de son histoire personnelle et de sa personnalité. Cependant, quand les difficultés se présentent, la majorité des femmes d’expatriés expriment une forme d’impuissance face à une situation qu’elles ne contrôlent pas. Elles décrivent leur peur de l’échec et leur sentiment d’insécurité. L’anxiété ressentie entraîne des symptômes comme des troubles du sommeil, des troubles alimentaires, des « attaques de panique », des maux de tête, de ventre ou toute autre forme de troubles psychosomatiques.

Il arrive également que les mamans vivant ces difficultés aient du mal à s’investir positivement dans leurs relations familiales, notamment avec leur(s) enfant(s). Elles développent alors le sentiment d’être de mauvaises mères. Elles ressentent le besoin d’être soutenues, elles auraient envie de se blottir dans les bras de leur propre maman mais elles se sentent honteuses de ne pas être à la hauteur de leurs exigences et n’arrivent pas à exprimer leurs difficultés.

Que faire quand l’expatriation est difficile ?

Si cela est votre cas, il est important de ne pas vous isoler et de faire l’effort de partager vos émotions. Vous pouvez faire appel à un professionnel qui saura vous écouter avec bienveillance et vous comprendre sans vous juger. La psychothérapie peut vous permettre de transformer une expérience désarmante en un vécu de croissance et d’enrichissement personnel et familial. Il existe de nombreux cabinet psy proposant de vous aider…en règle général vous trouverez un cabinet de psychologie parlant français dans les grandes villes

Il est vrai que dans certaines familles ou cultures, parler de ses sentiments est signe de faiblesse. C’est pourtant l’inverse : entreprendre une thérapie est une démarche très courageuse. Les expatriés vivent des émotions décuplées liées à une situation déstabilisante qui réveille leurs vulnérabilités parfois insoupçonnées. Parler avec d´autres personnes et/ou avec un professionnel des problèmes rencontrés vous sera d´une grande aide. Cela vous permettra, à vous-même et à chacun des membres de votre famille, de profiter pleinement de votre expérience familiale d’expatriation, qu’elle qu’en soit sa durée.

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